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Moulin Blues
Festival 1ere jour (Report Français)
Ospel (NL)(03-05-2019)

reporter & photo credits: Paul Jehasse


info organisation: Moulin Blues

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Boogie Beast

Venu présenté leur nouvelle plaque « Deep », Boogie Beast  nos quatre belges, parfait mix franco néerlandophone sont présents pour nous faire vivre leur folie communicative.Des sons lancinants menant à l’hypnose et des riffs d'harmonica hargneux et beaucoup de fuzz: tous seront servis par ce groupe de quatre hommes liégeois et limbourgeois, en Belgique.

Menant tout droit sur les rives du Mississippi, un mix entre John Lee & les Black Keys. Un passage  chez Little Walter et le travaille de sape de RL Burnside, la pulsion est contagieuse, voici nos irrésistibles Boogie Beast.La grande scène d’Ospel leur donne une autre dimension qu’ils remplissent à merveille, pas de débordement, mais un travail bien fait et bien carré. Fabian est virevoltant avec son Harmonica Killer, « Dig », « Inside » et « Long Gone ». Mat est égal à lui-même et slide à qui mieux mieux « Emotion », « The Game » et Gonna Be Your Man » soutenu par Jan qui inonde la scène de riffs dévastateurs, « Night Time Hero », I Don’t No Why » et « Blast ». Et Gert n’est pas en reste et est le poumon régulateur de cette rythmique implacable, « Mad », « Soul Keeps Cryin’ » et « Poor Black Mattie » et oui on « couvre » R.L Burside qui en son temps est venu à Oupeye où Fabian l’a reçu et sympathisé avec lui « au Château d’Oupeye».

The Band :Guitar, vocals – Jan Jaspers, Guitar, vocals – Mathias Dalle, Harmonica – Fabian Bernnardo, Drums – Gert Servaes  

Black Cat Biscuit

Dans « le Moulin Blues Café », nos représentants du dernier Blues Challenge Belge, gagné en 2018, nous ont représenté aux Açores y obtenant une belle 4ème place en ce début d’année. Eux aussi viennent présenter leur dernier travail musical avec « That’s How The Cookies Crumble » sur le label « Naked ». Les 12 morceaux sont tous des compos originales.
"Black Cat Biscuit" a été lancé en 2015 et l'année suivante, ils ont été autorisés à faire leur apparition lors de l'édition d'été de Hookrock. Leur équilibre musical se base sur le jeu de l’harmo de Mark et le duo à la guitare de Stanley et Bart, bien soutenu par Patrick à la basse et Jeff aux fûts.

D’un solo agréable à un tempo du tonnerre nos petits belges jouent successivement : « I’Don’t Know », « Bad James », « Haunting Me » et oui nous aussi nous sommes hantés par leur musique.« Giovanni Winnetou », « Train 66 » et “What I Really Need Is You”, yeah swinging.Nous avons droit à deux “encore” avec “Going Home” le country sautillant et He’s a Fool” pensée au frères de « Boogie Beasts ». Très bonne prestation, mais, eux aussi, mérite la grand scène.

musicians:
Bart 'Yasser' Arnauts: vocals, guitar 
Mark Sepanski: harmonica
Stanley Patty: guitar
Patrick 'Pat Alley' Indestege: Upright bass, electric bass
Jeff 'Junior' Gijbels: drums, percussion

Dave Herrero

Dave Herrero nous vient de Tampa en Floride où il allait souvent écouter Johnny Winter et Lucky Peterson. Après des début en Floride à Jacksonville Beach , il s’installe au Texas à Austin où il se produit avec des gars comme Gary Clark Junior, Lazy Lester et Seth Walker. C’est aussi là qu’il a perfectionné son jeu de guitare, son chant et ses compositions.

Finalement il emmène le tout à Chicago, où il fait équipe avec son frère, célèbre producteur de Hip Hop. Il fut invité par une des légendes vivantes du blues de Chicago, Jimmy Burns à produire son album « Stuck In The Middle ».

Dave a réalisé son rêve et se produit maintenant sur scène avec même Mr Buddy Guy, en personne.
Nous avions vu Dave sur le Festival de Chicago à la « Budweizer Stage ». Il y était accompagné de ses « musicos US », surtout avec la violoniste Anne Harris.
Ici sur la grand scène, place à la France de Pascal et Mig respectivement batterie et basse et à l’Espagne de Victor petit prodige aux « keys ».
Début par l’instrumental « Boocaloo » et le ton est donné. « That’s What You Do », « Trouble », l’excellent blues lent, puis « Educated Fool » et “So I Can’t Die”.
Ils continueront et finirons sur “Easy Baby” et “Cadillac” prouvant leur cohésion bien maîtrisée dans ces blues. Un très bon moment !

Dave Herrero : guitare et chant
Mig Toguereau : basse
Pascal Delmas : batterie
Victor Puertas : claviers.

Billy T Band

Côté Moulin Blues Café, Billy T. Band. Bill (William R. Troiani ) est né et a grandi à New York. Il a joué et enregistré avec Eddie «Bluesman» Kirkland pendant 12 ans et avec le Tom Russell Band pendant 10 ans. En chemin, il a travaillé avec des artistes aussi divers que Lightning Hopkins et Nancy Griffith. Il vient s’installer à Oslo en 1997 et aide pas mal de nouveaux artistes à percer.

Il reste en contact avec de musiciens de blues célèbres, dont Homesick James, Nappy Brown, Willie «Big Eyes» Smith, Bill Sims et Tad Robinson, pour n'en nommer que quelques-uns, qui ont notamment joué au Club norvégien le « Muddy Waters ». "Billy T Band est l'un des groupes norvégiens les plus réputés dans le genre blues / soul« You Gotta Do It »
Ils débutent par « Don’t Blow My Cover » et « Trouble » et tout du long vont nous conduire dans un blues boogie mâtiné de country par moment et rehaussé de rock par d’autre. « Sad Man », « You Don’t Answer My Letters », « Don’t Do It” où encore “You Gotta Do It”, ces morceaux émaillent leur superbe prestation. e groupe outre Bill est composé aussi de Håkon Høye à la guitare principale et l'un des meilleurs batteurs de « shuffle » de tous les temps, Alexander Petterson.

The Reverend Shaw Amos

Grand scène, le mélange distinctif de musique noire, de R & B et de rock n ’roll confère au Rev John Amos, une expérience musicale vivifiante et profonde pour le public en quête d’authenticité. La voix du révérend et la harpe associent le tout dans un ensemble vibrant et festif, tous deux fidèles à l’histoire et d’une actualité rafraîchissante. Son évolution sonore est en partie le résultat de plus de 100 dates en 2016-2017, qui confortent son succès au palmarès du révérend Shawn Amos. Le « reverend » s’y connaît en Blues et surtout en Soul, il est le garant d’une survivance de Curtis Mayfield ou des Staples. Je crois qu’il est un ardent défenseur des droits civiques américains.Il a écrit notamment et enregistré "Does My Life Matter". Un blues brutalement honnête et nécessaire, englobant le désespoir, la colère et la grâce. Cela ne le dérange pas d’interpréter du Bowie « Jean Genie », il le fait très bien.

Vieil ami de Herp Alpert , il a été directeur artistique 18 mois et c’est occupé du Vibrato Grill Jazz de LA, tout en supervisant les ré éditions de Herp sur le label A & M . Et c’est vraiment début 2018 qu’il a décidé de prendre son envol. Il vient ici au Moulin Blues partager sa vison du Blues montrer sa foi et nous régaler de ses compositions. Il est une ligne principale à votre âme. Quand il est en scène c’est la fête et chacun à envie de remuer l’arrière train, notamment avec le Bowie « The Jean Genie », « We’ve Got To, Come Together «  et « Hold Hands ». Il ne s’oriente pas uniquement dans le « son » Gospel mais devient parfois très Blues avec « Hold On » et « Hollywood Blues ». Dommage que tenir tête si longtemps au « shakin’ » s’évanouisse parfois.

Joakim Tinderholt

Joakim Tinderholt & son groupe ont été formés à Oslo en janvier 2005 par des membres du groupe bien connu Muddy Waters Blues Clubs, en plus de Tinderholt lui-même. Depuis lors, le groupe a fait de nombreux concerts dans des clubs et festivals partout en Norvège.
Notodden Blues Festival, Dark Season Blues Festival, Color Blues Festival et des tournées en Pologne et en Russie figurent parmi les points forts.

Nous le retrouvons ici en Hollande pour un concert sur vitaminé aussi bien le vendredi que le samedi. Peu être un peu plus calme le second jour. Il est ici accompagné par le Billy T. Band de très bonne facture dont nous parlons également dans ce report car ils performent également à leur compte.

Joakim transcende son public par une explosivité naturelle. Il vous fait une reprise de Carol de Chuck Berry super chaloupée et dansante. Il joue aussi ses compos « Stumble & Fumble », « Jungle Bo ». Stop le trop plein d’énergie demande un break avec une country song de Johnny Rivers « Poor Side Of Town ». Ensuite cela repart de plus belle avec le Rock ‘n roll « Hold On To Me » et Number 9 Train ». Une très belle découverte. A vous messieurs les tourneurs et les boss de clubs, ce mec peut vous rapporter gros.

Zac Harmon Band

Zac Harmon est un guitariste, organiste, chanteur et auteur-compositeur primé dont le style distinctif combine le meilleur des artistes old-school soul-blues.
Né et élevé à Jackson, dans le Mississippi, Zac Harmon incarne véritablement la musique qui émane du quartier historique de Farish Street, ville natale de la légende du blues Elmore James.
Zac a commencé sa carrière professionnelle à l'âge de seize ans, jouant de la guitare avec Sam Myers. Au début des années quatre-vingt, à l'âge de 21 ans, il s'installe à Los Angeles pour se lancer dans le monde de la musique. Il est reconnu comme auteur compositeur de talent. A écrit pour de grands films, pour la télévision, même des publicités et composé pour pas mal de monde. Il détient plusieurs doctorats universitaires. J’ai plaisir à l’appelé docteur. En 2009 son titre « From The Root » lui vaut de très bonnes critiques. En 2015, il sort l’album « Right Man, Right Now » où des musiciens aguérris viennent le seconder Anson Funderburgh, Mike Finnegan, Lucky Peterson et Bobby Rush entre autres. Dans cette deuxième décennie du Deuxième millénaire Zac Harmon sait montrer ce que peut et devrait être le blues d’aujourd’hui.
Vu au Bay-car Blues en novembre en version acoustique avec ses compère Vasti Jackson et Terry « Armonica » Bean de Clarksdale. Il y avait connu un franc succès. Au Keepin’ The Blues Alive de Vlierden, il nous avait particulièrement plût avec son band américain comme ce jour. Le ton est donné avec un début très funky blues au ton très élevé. Ce qui ne l’empêche pas de nous livré un super slow Blues imparable. La partition est parfaite, normal quand on est docteur on sait servir ces clients au mieux.

Le groupe : Chris Gipson - Basse - Corey Carmichael – Claviers - Texas Slim - Guitare

Greyhounds

Issue de la scène musicale d'Austin, au Texas, les Greyhounds, un duo composé du guitariste Andrew Trube et du claviériste Anthony Farrell, proposent un son unique mêlant R & B, soul et funk.Les deux hommes se sont rencontrés à la fin des années 90 et ont immédiatement commencé à écrire et à jouer ensemble.

Les Greyhounds ont signé un contrat de trois albums avec un disque reconstitué Ardent (officiellement appelé Ardent Music) et ont sorti « Accumulator » au début de 2014. Deux ans plus tard, le groupe publiait « Change of Pace », un disque qui mettait en valeur leur côté soul. Et plus récemment en 2018 « Cheyenne Valley Drive » aux plages très vigoureuses. Un mélange de riffs de guitare soul/blues sur des chansons comme "Your Gone" et "Rocky Love" Nous aurons aussi un peu de Funk avec « Hot Sauce ». Mais très attendue, du côté de la grande scène nous nous précipitons pour y voir « The Ice Queen »

Sue Foley

Surnommée donc « The Ice Queen », Sue Foley nous revient sur ce festival après un passage chez nous l’année dernière au Musiekodroom de Hasselt où elle avait été bien accueillie. En 1991, Clifford Antone l'entend et lui propose d'enregistrer. Elle déménage aussitôt pour Austin où elle reste près de sept ans et enregistre quatre albums sous le label Antone's Records.
Elle fait de nombreuses premières parties de qualité notamment pour Buddy Guy, Tom Petty, George Thorogood et Koko Taylor. Elle enfante en 97 et retourne au Canada.

En 2000 elle reçoit le « Juno Award » et en 2001 elle entreprend un grand projet nommé « Guitar Woman » afin de recenser des femmes guitaristes pour les faire connaître entre autres.
Elle a une douzaine d’albums à son actif dont le dernier en 2010 avec Peter Karp « He Said, She Said ». Elle nous plaît bien avec venue rapide vers le devant de la scène à vous écraser les doigts qui traîneraient et de suite trois pas rapide en arrière comme pour nous prouver son inaccessibilité. Le vrai blues est là présent. Elle nous fera aussi un petit entracte à la guitare acoustique qui nous promis de grandes envolées dignes de « Manitas de Plata ».
Un moment unique.

Elle performe aussi son « aka » « The Ice Queen » et « The Lucky Ones » et le très relevé « Run ». Dans un meddley, il y a « San Ho Say » et « Sidetracking » de Freddie King + un morceau de Magic Sam. Vous le connaissez ? Alors allé vers le marchandising car je crois que vous avez gagné le Tee-shirt promis par Sue. Nous sommes heureux de vous avoir vue et entendue Madame.

 Joe Louis Walker

Né un jour de Noël 1949 Joe Louis Walker n’est plus a présenter. Il a hérité son amour du Blues de ses parents. Son père pianiste de Blues et sa mère écoutant BB King, Joe est bercé par cet amour de la musique. Avant de rejoindre Alligator Records en 2012, Walker avait sorti 23 albums et parcouru le monde pratiquement sans interruption. Il a remporté quatre Blues Music Awards (et a été nominé 52 fois) et jouit d’une réputation internationale en tant que l’une des stars les plus prolifiques et les plus talentueuses du blues.

En 2013 il est intronisé à la « Blues Foundation » de Memphis. Il considère cela comme un honneur et espère qu’il en sera le digne représentant avec les blues men & women qui y sont déjà intronisés.Il ne compte plus ses apparitions dans les festivals les plus renommés sur tous les continents. NPR Music a qualifié Walker «d’icône légendaire du blues moderne», et il est déjà considéré dans le monde du blues comme une légende vivante. Ses dernières plaques sont en 2012 « Hellfire », en 2014 « Hornet’s Nest et « Everybody Wants A Piece » en 2015. Et tout récemment avec Bruce Katz et Giles Robson « Journeys To The Heart Of The Blues ». Beaucoup d’instrumental au programme et je crois que le « soundcheck » n’avait pas fait, tous des heureux, dommage. De l’album « Journeys… » il joue "Mean Old Train" et "Chicago Breakdown".

Mais Hop attention l’hôtel ferme à deux heures et s’est avec regret que je quitte le Moulin et mon grand ami Lenny Bradford qui se plie toujours plus en arrière avec sa basse pour ne pas voir que je m’en vais.

A demain pour la performance de 15 nouveaux artistes.